Il y a deux ans, Driss Farissi répondait ici même à nos questions sur l’avenir de la connaissance consommateur.
Aujourd’hui, nous lui demandons de commenter pour nous son texte, avec le recul du temps.
Question : Après deux ans d’une crise sociétale qui perdure, et la récente montée en puissance des AI, quelle vision portes-tu sur tes propos de 2021 ?
Driss Farissi :Voici quelques tendances évoquées dans notre entretien d’alors :
- Digitalisation des études,
- Perte de fond (marketing et psychologie consommateurs) au profit de la tech et de la data,
- La montée de nouveaux acteurs,
- Montée de l’IA,
- Social Analytics,
- Freins à l’adoption du digital,
- Forme portefeuille prestataires en devenir.
Il me semble que, pour l’essentiel, ces tendances restent d’actualité. La digitalisation et le SaaS continuent leur bonhomme de chemin. Les nouveaux acteurs pullulent. Les Qualtrics de demain sont partout. L’IA n’en parlons pas. Il n’y a pas un évènement autour de nos métiers qui n’en parle pas ou qui ne lui réserve la part du lion. Les hésitations autour de l’offre sont ressenties partout. On ne sait plus à quel saint se vouer entre les solutions classiques et les nouvelles et entre les nouvelles quoi choisir tellement elles sont nombreuses.
Pour ma part je retiens un élément qui m’intrigue un peu, à savoir une certaine frustration latente par rapport au Social Analytics. On sent tous un potentiel mais on ne le voit pas se concrétiser encore. L’hybridation data questionnaire / data réseaux sociaux n’a pas encore livré toutes ses promesses malgré quelques belles percées.
Je crois qu’à terme, une des voies à prendre est la fusion complète par l’appropriation du social par les études ou vice-versa. Ceci permet le dépassement des limites respectives des deux approches (canevas de réponses imposés dans les études classiques et difficulté d’extraction de données pertinentes dans le social) et le bénéfice de leurs avantages respectives (expression naturelle et spontanée dans le social et données récoltées spécialement pour des problématiques précises).
On peut, demain, imaginer une étude d’image (problématique précise) où il n’y a pas de questions fermées mais une conversation naturelle entre répondants format posts, commentaires, etc. sur des plateformes dédiées où sur des réseaux sociaux. Et au passage la modération est complètement automatisée et menée de main de maitre par une IA. Les données récoltées sont analysées par une IA et les résultats accessibles sur un Dashboard en temps réel.