Il y a deux ans, Thierry Vallaud répondait ici même à nos questions sur l’avenir de la connaissance consommateur.
Aujourd’hui, nous lui demandons de commenter pour nous son texte, avec le recul du temps.
Question : Après deux ans d’une crise sociétale qui perdure, et la récente montée en puissance des AI, quelle vision portes-tu sur tes propos de 2021 ?
Thierry Vallaud : Je dirai que la tendance continue et va s’accélérer, après l’IA et l’IA générative sont une continuité de l’évolution digitale. Donc je pense que les instituts d’études, puisque c’était mon propos de départ et les études en général, doivent continuer à se réinventer en s’hybridant plus encore entre leur métier traditionnel, la data et le conseil. Sur un plan marché je crois encore plus à des regroupements/absorptions dans la continuité de ceux observé en France et dans le monde en 2022 au sein des instituts.
Après je ne vois pas un impact direct sur ces métiers de l’IA générative à ce stade, elle est trop éloignée encore de l’humain au-delà d’impact bureautique et de productivité : génération de rapport d’études, synthèse automatique, programmation de questionnaire… en s’intégrant dans les logiciels métiers.
Donc peut-être aussi un do it yourself encore plus accru chez les annonceurs en matière d’études nécessitant symétriquement que les instituts montent encore en expertise, en développant des savoir-faire « sociaux » toujours plus pointus.
Je pense que l’IA générative est un buzz qui n’a pas encore atteint son Hype Cycle, mais presque, mais pour moi l’IA générative est une IA parmi d’autres formes d’IA.