Il y a deux ans, Philippe Rondeau répondait ici-même à nos questions sur l’avenir de la connaissance consommateur.
Aujourd’hui, nous lui demandons de commenter pour nous son texte, avec le recul du temps.
Question : Après deux ans d’une crise sociétale qui perdure, et la récente montée en puissance des AI, quelle vision portes-tu sur tes propos de 2021 ?
Philippe Rondeau :2 ans plus tard, tout est encore vrai et encore plus complexe ! Le dérèglement climatique est devenu une réalité palpable en France depuis l’été dernier, la crise énergétique puis l’inflation ont terminé de bousculer tous nos repères.
Il y a bien un monde d’après, et on y est ! Le problème c’est qu’on a du mal à comprendre son fonctionnement et sa trajectoire.
Alors penser le temps long parait illusoire et il me semble que plus encore qu’en 2021, nous sommes concentrés sur des temps très courts. Ainsi personne ne sait vraiment comment on va finir l’année…
On demande aux études de donner des résultats rapides mais également de répondre à tous les doutes : impossible challenge !
Il faudrait savoir piloter au jour le jour l’année en cours et définir la trajectoire pour 2030.
Peut-être faudrait-il scinder les équipes étude entre court terme et long terme, tant ces 2 approches sont différentes aujourd’hui ?
Enfin, ce que j’ajouterai par rapport à 2021, c’est que la connaissance consommateur ne suffit plus. Désormais il faut aussi faire infuser la connaissance environnementale et associer les besoins des uns et la nécessaire préservation de l’autre.
Chacun devrait désormais se poser la question : qu’ai-je fait aujourd’hui pour aider mes consommateurs à préserver la planète ?
C’est dans cette question que l’on pourra enfin relier le temps court et le temps long !